Si l'Hydrogen One, le premier smartphone de RED, est tout pourri, ce n'est pas de la faute du constructeur mais… de son partenaire chinois. Jim Jannard, le fondateur d'Oakley et des caméras de cinéma RED, s'en explique dans un billet au vitriol contre ce sous-traitant qui a préparé le smartphone avant son assemblage assuré par Foxconn. Si les services de Foxconn sont loués par le dirigeant, ce n'est pas du tout le cas de ce partenaire dont le nom n'est pas cité.
L'ODM (original design manufacturer) choisi par RED était en charge de l'intégration logicielle avec la puce Qualcomm et de la conception mécanique de l'appareil. C'est peu dire qu'il n'a pas été au niveau de ses promesses, regrette Jannard : apporter les correctifs pourtant nécessaires au fonctionnement optimal de l'Hydrogen One a été une tâche impossible à accomplir.
C'est pourquoi RED a décidé de repartir de zéro pour l'Hydrogen Two, avec un nouvel ODM plus à même de répondre au cahier des charges du constructeur. La conception de ce nouveau modèle s'accompagne d'une réorganisation au sein de la division chargée du développement du smartphone. RED a notamment repris en interne la mise au point du capteur photo qui avait été laissée aux (pas très) bons soins de son ancien partenaire.
Le nouveau module, baptisé « Komodo », est « extraordinaire » selon le patron de RED, même s'il ne fera pas aussi bien — évidemment — que ses grands frères intégrés aux caméras du constructeur. Le capteur sera intégré dans l'Hydrogen Two, mais aussi dans le One qui est toujours fabriqué en attendant que son successeur sorte des lignes de production.
Les possesseurs d'un Hydrogen One, qui ont claqué 1 295 $ pour s'offrir l'appareil, peuvent l'avoir mauvaise. Néanmoins, le dirigeant promet un geste commercial « significatif » pour passer à la version 2. La première version du smartphone embarque un écran « holographique » de 5,7 pouces (2 560 x 1 440), un processeur Snapdragon 835, 6 Go de RAM, deux appareils photo de 8 mégapixels au dos, le tout dans un châssis au design industriel. Le terminal embarque aussi un port propriétaire pour y brancher des modules dont on a peu vu la couleur jusqu'à présent.