GoPro se retire du marché des drones et s'apprête à licencier 20 % de ses effectifs sur fond, à nouveau, de mauvais résultats. Il n'y aura pas de successeur au drone Karma lancé dans la douleur il y a un peu plus d'un an. Souffrant de problèmes techniques (une batterie qui se détachait en plein vol), l'objet avait vu sa vente temporairement interrompue et son fabricant a échoué à se faire une place sur ce marché. Il arrête les frais, dit-il, à l'occasion de la présentation préliminaire de ses prochains résultats financiers.
S'il ne cite pas la concurrence d'autres marques mieux établies, GoPro parle en revanche d'un environnement de plus en plus régulé pour l'usage des drones qui rendrait ce domaine plus compliqué pour un nouvel entrant.
GoPro a également rencontré des difficultés pour écouler sa caméra de milieu de gamme HERO5 Black et ce n'est qu'avec une baisse de prix décidée en fin d'année que l'entreprise a pu stimuler les ventes. Celles de la nouvelle HERO6 Black, lancée en septembre, se sont bien portées mais ce modèle voit déjà son prix réduit à 429 € au lieu de 569 € à l'automne. À en croire GoPro, les choses se présentent mieux pour sa caméra Fusion, capable de filmer à 360° (vendue 730 €).
L'entreprise prévient qu'elle devrait annoncer un chiffre d'affaires trimestriel d'environ 340 millions de dollars contre 540 millions il y a un an soit un effondrement de 37 %. Cela va se traduire encore une fois par des licenciements, l'effectif passera de 1 254 personnes à 1 000 environ.
Mise à jour — Incidemment, on apprend que GoPro a embauché la banque J.P. Morgan pour l'épauler dans la quête d'un repreneur. La mariée est d'autant plus belle qu'elle s'est débarrassée d'un cinquième de ses effectifs et d'une activité (les drones) qui ne rapporte pas autant qu'espéré.