Google a senti le vent du boulet avec son tout nouvel assistant domestique le Google Home Mini, à moins que le mal ne soit déjà fait. Alors que son expédition aux clients doit démarrer le 17 octobre (en France aussi) un correctif a été déployé pour boucher les oreilles parfois trop indiscrètes de cette petite enceinte.
Un journaliste d'Android Police s'est aperçu que son Google Mini s'activait, écoutait et transmettait vers Google tout ce qu'il entendait, et ce des centaines de fois par jour.
Comme quelques-uns de ses collègues il avait reçu un exemplaire de test lors de la présentation des nouveaux matériels Google pour l'année à venir. Au fil des jours, il a fini par constater que son assistant allumait ses diodes — signe d'une écoute en cours — bien trop souvent et sans qu'il n'ait utilisé la phrase de commande "Ok Google".
Il en fait la démonstration dans cette vidéo. Un programme TV est joué dans la pièce, émis depuis une enceinte située à quelques mètres de l'assistant (le son ne sort pas de l'enceinte Sonos placée juste à côté). À plusieurs reprises, les diodes s'allument sur l'assistant et celui-ci essaie même de réagir à ce qu'il entend depuis la TV, alors qu'aucun ordre ne lui a été donné pour cela.
Google permet aux utilisateurs de consulter le journal d'activité de leurs assistants. Dans le cas présent, des centaines d'enregistrements indus étaient répertoriés.
Ils n'étaient pas explicitement attribués à cet assistant, mais le label "Mushroom" et la forme de ce Google Mini lui ont fait dire qu'il venaient bien de lui. Tout comme la présence du nom "chirp" (un clin d'œil à un personnage de canari dans la presse enfantine) qui servait de nom de code à ce périphérique.
Après s'en être ouvert auprès de Google, ce dernier a réagi au quart de tour le jour même, dépêchant un ingénieur pour voir ce qui clochait et procédant à un échange de l'unité par deux autres.
Le problème a été finalement identifié. À l'origine il y a deux méthodes pour activer l'enregistrement de ce que vous dites à l'assistant. Soit lorsqu'on prononce la phrase clef, soit par une pression prolongée sur sa zone tactile en surface. En dehors de ces deux actions, les micros restent ouverts mais ils ne gardent rien. Le HomePod d'Apple fonctionnera sur le même principe.
Certaines unités croyaient déceler une pression qui n'existaient pas, un appui "fantôme". Un faux contact en quelque sorte qui déclenchait des enregistrements et transfert vers les serveurs de Google à tout bout de champ. Une mise à jour logicielle a donc complètement désactivé cette fonction.
Google a publié une fiche technique qui aborde ce problème et assure que les unités précommandées ne seront pas touchées par ce bug matériel. En échange elles n'auront plus cette fonction tactile. En attendant que Google revoie sa copie il faudra s'en tenir au "Ok Google".