À l'avenir, il ne sera plus nécessaire de dépenser 1 690 € minimum pour goûter aux joies de la Phantom, cette enceinte connectée distribuée en exclusivité dans les Apple Store américains et bientôt européens. L'entreprise française Devialet veut exporter deux de ses technologies dans d'autres produits allant du téléphone au téléviseur, en passant par la voiture.
Sur le plan logiciel, Devialet a mis au point un algorithme nommé Speaker Active Matching (SAM) qui prend en compte le fonctionnement de chaque haut-parleur pour améliorer le rendu sonore. Pour mesurer les spécificités des haut-parleurs, l'entreprise a créé spécialement des outils exploitant des lasers, a expliqué son PDG à The Verge.
Selon lui, les appareils audio qui utilisent SAM peuvent reproduire des fréquences plus basses et réduire le bruit ambiant sans aucun changement matériel. Toujours d'après Quentin Sannié, SAM peut même être utilisé en amont par les services de musique pour optimiser le son. L'utilisateur aurait juste à indiquer quel casque ou enceinte il utilise pour que le service lui envoie le rendu sonore adapté.
L'autre technologie que Devialet veut exporter est matérielle. Il s'agit d'un système d'amplification qui combine un ampli analogique à un ampli numérique, l'intérêt étant de tirer parti des points forts de chacun. La Phantom utilise deux de ces amplis baptisés Analog Digital Hybrid (ADH). S'agissant d'une technologie matérielle, elle prendrait nécessairement plus de temps pour être intégrée. Dans le cas d'un téléviseur, cela pourrait prendre environ un an.
Pour mener à bien ses grandes ambitions — et qui sait devenir un jour le nouveau Dolby —, Devialet cherche des investisseurs américains. Les premiers accords de licence sont prévus d'ici la fin de l'année. L'entreprise ne va pas pour autant tirer un trait sur ses produits matériels. La Phantom va être rejointe par d'autres appareils servant de vitrine technologique.