Les traqueurs d’activité ont-ils encore une raison d’exister, alors que les smartphones embarquent peu ou prou les mêmes composants ? La question mérite d’être posée (nous avions aussi ouvert ce débat dans notre comparatif de deux traqueurs à bas prix) : après tout, avec son coprocesseur M7/M8, l’iPhone est en mesure de compter le nombre de pas ou les étages franchis.
Une étude menée par l’université de Pennsylvanie tend à démontrer que la pertinence de ces bracelets peut effectivement être interrogée. La procédure de test a mis aux prises dix traqueurs d’activité de toutes sortes (des bracelets comme des smartphones) utilisés par 14 cobayes sur des tapis roulants. Chacun était équipé de deux smartphones (trois apps de mesure de l’activité physique pour l’un, une seule app pour l’autre), trois bracelets, un podomètre et deux accéléromètres à la ceinture.
Il s’agissait de mesurer la précision du calcul du nombre de pas, une donnée de base qui conditionne l’analyse logicielle et en bout de course, les changements de comportement de l’utilisateur. Autant dire que les traqueurs se doivent d’être rigoureux.
La conclusion de l’étude est cinglante : les applications des smartphones sont aussi précises que les périphériques traqueurs. Du coup, quel intérêt de porter un bracelet ? Il réside sans doute dans l’aspect pratique : on peut ne pas avoir très envie de transporter avec soi un iPhone (notamment le 6 Plus) lors d’un jogging.