La stratégie marketing « guérilla » de Beats tape sur les nerfs de la concurrence. Cet été, durant la coupe du monde de football au Brésil, Sony a poussé la FIFA à interdire aux joueurs de porter des casques Beats durant les conférences de presse et les jours de matchs. Sony était le partenaire de l'organisation et, comme on peut le comprendre étant donné les sommes en jeu, n'a pas apprécié l'omniprésence du « b » de Jimmy Iovine et Dr Dre (lire : Beats fait sensation à la Coupe du monde).
Les téléspectateurs fidèles au rendez-vous du football américain devraient eux aussi voir rapidement un changement autour du cou et sur les oreilles des joueurs et membres de leurs équipes préférées. Suite à un partenariat avec Bose, la Ligue de football US (NFL) interdit désormais de porter des casques Beats ou de n'importe quelle autre marque autre que Bose pendant les interviews à la télé, qu'il s'agisse des périodes d'entraînement, du match en lui-même, et jusqu'à 90 minutes après le coup de sifflet final.
Beats a fait parler de son casque à réduction de bruit en mettant en scène Colin Kaepernick, confronté à des fans de son équipe (les 49ers de San Francisco) visiblement pas très heureux de ses performances. Un spot qui rappelle celui réalisé autour de Neymar, le prodige brésilien du football, bien malheureux durant la coupe du monde.
Beats, désormais propriété d'Apple, a réagi à cette annonce en évitant soigneusement de parler de son concurrent : « Ces dernières années, les athlètes ont inscrit Beats dans leur ADN comme faisant partie du rituel d'avant match. La musique peut avoir un effet positif sur la concentration et la préparation du sportif, et est devenue aussi importante pour la performance que n'importe quel autre équipement ». Bose détient 22% du marché des casques à plus de 100$ aux États-Unis, alors que Beats en a capté 61%.