Nike va se retirer du marché des traqueurs d'activité et stopper notamment son FuelBand. L'équimentier sportif a confirmé en grande partie les informations de CNET. Le site parle d'un abandon de toute l'activité matérielle numérique au profit de développements orientés logiciels, Nike ne le dit pas aussi franchement mais cela se devine entre les lignes de sa déclaration.
CNET écrit que 55 personnes environ sur les 200 que compte la division Digital Sport avaient appris leur licenciement. Un porte-parole de Nike a confirmé, sans entrer dans les détails, un « petit nombre de licenciements » et des changements en cours en réponse à une volonté de réorienter certaines activités.
Le bracelet FuelBand SE va rester en vente (un produit à 140€), il va aussi continuer de recevoir un support technique.
« Le Nike+ FuelBand SE reste une part importante de notre activité. Nous allons continuer d'améliorer l'app Nike+ FuelBand, lancer de nouveaux coloris METALUXE, et nous allons assurer le suivi du Nike+ FuelBand SE pour encore un temps certain » déclare Nike qui ne parle pas d'arrêt pur et dur. Il y a des stocks à écouler… CNET affirme cependant que le projet d'un prochain FuelBand plus fin a été abandonné l'automne dernier, période à laquelle Nike soupesait la mise en oeuvre de ces réorientations.
Les efforts vont être portés vers les développements logiciels et applications compagnons sur mobiles permettant à des objets de se connecter à Nike+. Le groupe aurait estimé que la profusion actuelle de gadgets et ceux à venir chez Google et Apple rendent inévitable ce réalignement, poursuit CNET.
Des sources proches de Nike ont expliqué à Re/Code que ces décisions ont fait l'objet de discussions pendant des mois. L'entreprise, ne sachant trop quoi faire de cette activité qui lui coûte cher, dont les produits sont apparemment compliqués à fabriquer et qui ne dégagent pas de marges significatives. Nike aurait aussi échoué à constituer une équipe suffisamment pointue dans ce domaine et aucune app Android n'est venue accompagner celle existante pour iOS, privant certainement l'équipementier de clients supplémentaires.
Autre lacune relevée par ces contacts, Nike n'a que peu d'expertise sur la manière d'utiliser les données collectées, il ne sait pas comment les exploiter de manière pertinente et faire face à la multiplication de capteurs de toutes sortes qui abondent aujourd'hui dans les traqueurs et qui vont se multiplier à l'avenir.
Pour mémoire, rappelons que Tim Cook, lui-même utilisateur du FuelBand, figure au conseil d'administration de Nike depuis 2005.
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