Autrefois simple réseau social dédié aux cinéphiles, Vodkaster s’est enrichi d’un service de vidéo à la demande au fonctionnement pour le moins original. Fruit de la fusion de Vodkaster et Riplay, il se base en effet entièrement… sur des DVD.
Les utilisateurs de ce service peuvent déposer gratuitement leurs DVD dans l’un des 4 500 points du réseau World Relay. Vodkaster se charge de les stocker dans son entrepôt, mais pas avant d'avoir numérisé le film, ses bonus et ses sous-titres. Sous dix jours, une copie dématérialisée de ces DVD est alors disponible en ligne : elle peut être regardée encore et encore, de manière totalement là aussi gratuite.
S’ils le souhaitent, les utilisateurs peuvent récupérer leurs DVD, mais ils devront cette fois payer après six mois de stockage. Sinon, ils peuvent les proposer à la vente à d’autres utilisateurs de Vodkaster pour un prix minimum de 2 €, auquel la société ajoute une commission de 0,99 € qui rémunère sa logistique.
La copie dématérialisée disparaît alors du compte du vendeur pour rejoindre celui de son nouveau propriétaire. Celui-ci peut ultérieurement la revendre et ainsi diminuer ses frais, ou au contraire acheter le support physique pour quelques euros supplémentaires.
Ce système peut paraître bien compliqué, mais il permet en fait à Vodkaster de casser la chronologie des médias : ce n’est pas un service de streaming, mais un service de lecture à distance de DVD. Dès que le film sort en DVD donc, soit six mois après sa sortie en salles, il peut être vendu sur Vodkaster — alors que les services de streaming traditionnels doivent attendre jusqu’à 36 mois.
La société accepte seulement les DVD de la zone 2 et refuse les films pornographiques, les DVD gravés et les Blu-ray. Autre limite : seuls les abonnés à la fibre optique ou au câble peuvent lire les DVD numérisés par Vodkaster. Qui reste par ailleurs un réseau social et a acheté une centaine de milliers de DVD d’une dizaine de milliers de films pour amorcer la pompe.