Les arrangements entre Spotify et les acteurs de la musique sont d'ordre confidentiels, mais Rob Wells, senior vice-president des activités numériques chez Universal Music International a livré quelques détails au quotidien anglais Telegraph.
Spotify est aujourd'hui présent dans seulement six pays. En Angleterre et en Espagne, le service de streaming de musique (et de vente depuis octobre) paie des royalties à Universal pour chacun de ses utilisateurs. En revanche, en France, Suède, Norvège et Finlande, Spotify reverse une somme calculée à partir des recettes publicitaires ainsi que des abonnements (par exemple celui de 9,99 € mensuels).
Selon Rob Wells ce second schéma serait financièrement viable, mieux, il suffit à Spotify d'amener entre 10 et 12% de ses utilisateurs gratuits vers une formule d'abonnement pour gagner assez d'argent et payer les maisons de disques.
Un problème se pose néanmoins, ce plateau serait difficile à atteindre en Angleterre et en Espagne en raison du nombre élevé d'utilisateurs. Au point d'avoir obligé à un retour à un système d'invitations pour obtenir un compte utilisateur gratuit. Sur le site français également, la page qui permettait de s'affranchir de toute invitation pour s'inscrire a été désactivée.
Si le nombre d'abonnés payants à Spotify n'est pas connu, Wells a néanmoins affirmé que le service pointait à la quatrième place l'an passé en terme de revenus pour son groupe (qui ne couvre pas l'Amérique du Nord ; les trois premiers ne sont pas nommés). En suède, terre de naissance de Spotify, celui-ci aurait éclipsé iTunes auprès de la filiale locale d'Universal, en terme là aussi de revenus.
Rappelons que Spotify et les majors travaillent en partie main dans la main, Sony BMG Music, Universal Music, Warner Music, EMI et Merlin figurent à son capital.
Sur le même sujet :
Spotify officialise l'achat de musique
Spotify peut compter sur les majors