Quelques heures après la conférence E3 de Microsoft, en plein milieu de la nuit, Sony a dévoilé sa PlayStation 4. Le constructeur avait déjà tenu un événement en février, mais il n'avait pas présenté la console elle-même. Cette fois, il n'y a pas coupé et a pris soin de se démarquer de son concurrent direct.
La PS4 en chair et en os
Sony a enfin révélé le design de sa nouvelle console, qui se rapproche assez de la PS2 avec ses formes angulaires. C'est une brique noire donc, mais une brique penchée sur deux étages. À l'instar de la PS2 là encore, il est possible de la positionner verticalement avec un socle. Des choix de Microsoft avec la Xbox One ont été décriés par les joueurs. Il faudra obligatoirement se connecter à Internet toutes les 24h pour jouer, même aux jeux solos. La firme de Redmond laisse également la possibilité aux éditeurs d'appliquer des frais de transfert lors de la vente d'un jeu d'occasion. Il y aussi un flou autour des « boutiques partenaires » qui seront habilitées à revendre les jeux. Par ailleurs, il ne sera possible de prêter un jeu qu'une seule fois, et seulement à une personne dans sa liste d'amis Xbox Live depuis au moins 30 jours. C'est peu de dire que Sony était attendu au tournant sur ces questions de DRM, de prêt et de marché de l'occasion. Le fabricant nippon s'en est sorti avec brio, preuve en est avec cette vidéo qui tacle ostensiblement son concurrent direct : Sur PS4, pas de limitation donc pour prêter un jeu, aucune restriction sur les jeux d'occasion et pas besoin de se connecter à Internet toutes les 24 heures. Des bonnes nouvelles parachevées par le prix de la console : 399 €, soit 100 € de moins que la Xbox One. Au niveau des interrogations, il reste la capacité du disque dur et la date de sortie précise, Sony se contentant d'indiquer la « fin de l'année » aux États-Unis et en Europe. Tout n'est pas rose non plus. Le constructeur profite de cette nouvelle génération de console pour faire payer le jeu en ligne. Un compte PS+ payant sera obligatoire pour jouer en ligne sur PS4, à l'instar du Xbox Live Gold de la Xbox. Ce n'est actuellement pas le cas sur PS3 ou un compte PSN gratuit suffit. Quant aux fonctionnalités liées au cloud gaming — Sony a acquis l'année dernière l'entreprise spécialisée Gaikai —, elles arriveront en 2014, aux États-Unis dans un premier temps.30 jeux en développement, dont 12 nouvelles franchises
Une console de jeux vidéo étant faite pour jouer, le fabricant a aussi profité de cette conférence pour dégainer ses cartouches ludiques. Des trailers de Killzone Shadow Fall, Drive Club et Infamous Second Son, trois jeux exclusifs, ont été diffusés. Le studio français Quantic Dream, dont les jeux sont le plus souvent exclusifs à la PlayStation, a fait l'étalage de la puissance de la console avec The Dark Sorcerer. De nombreux indés ont été présentés sur scène, puis ont été suivis par deux grosses annonces de Square Enix : Final Fantasy Versus XIII, qui devient en fait Final Fantasy XV, et Kingdom Hearts 3. Ubisoft a remontré son impression Watch Dogs et Bethesda a mis au grand jour The Elder Scrolls Online. Bungie, à qui l'on doit Halo, a pour sa part présenté Destiny, un nouveau FPS.La conférence intégrale