Larry Page, le PDG de Google, a été interrogé sur les accords de licence obtenus par Microsoft auprès de fabricants de matériels Android. Intervenant dans le cadre de la conférence d'annonce des résultats trimestriels, Page a voulu minorer cette menace pour sa plateforme mobile.
Si les attaques sont réelles, elles n'ont pas montré leur «
efficacité» estime Page. Il en veut pour preuve la croissante continue des ventes de terminaux Android. Il en a annoncé 190 millions dans le monde (Apple en est à 250 millions de périphériques iOS, mais cela inclut les iPod touch, et iPad, des catégories de produits encore peu sinon pas représentées côté Android).
Pour Page, ces attaques sont même potentiellement contre-productives «
Au final, nous pensons que par leurs actions, ces sociétés vont s'aliéner leur clientèle et leurs relations avec d'autres entreprises» avant de réitérer que Google était sérieux dans sa volonté de défendre son écosystème.
À la question de savoir comment Google allait concrètement s'y prendre pour assurer cette protection, Page n'a pas apporté l'éclairage espéré. Un analyste lui a par exemple demandé s'il entendait prendre à sa charge une partie du coût des licences que ses partenaires Android reversent à Microsoft (lire aussi
Quanta : un nouvel accord de licence sur Android pour Microsoft).
Le patron de Google a répondu en fustigeant d'abord un Microsoft qui se complait dans les procédures judiciaires à l'encontre de ses propres clients (HTC et Samsung par exemple font aussi des Windows Phone) plutôt que de se battre sur le marché avec ses téléphones. «
C'est plutôt étrange» observe Larry Page, «
Nous n'avons pas vu les détails de ces accords, et je suppose que nos partenaires s'y retrouvent très bien. Mais alors qu'il y a beaucoup d'articles autour de tout cela, nous sommes très impatients de faire nos annonces avec Samsung la semaine prochaine (le 19 octobre,ndr), elles seront, je pense, très excitantes. Et comme je l'ai dit, nous voyons la croissance d'Android s'envoler, et rien ne nous semble en mesure de l'arrêter».
Dell mise sur Windows 8 plutôt qu'Android
Le marché d'Android a été abordé aussi par Michael Dell durant la conférence Dell World 2011 (
via). Le PDG a choisi son camp pour la plateforme mobile «
Nous sommes très alignés sur Microsoft et Windows 8» et de promettre toute une ligne de produits avec cet OS. À l'inverse, Android fut une déception. Dell avait connu un échec rapide avec sa tablette Streak 5" sous Android (lire
Repose en paix, chère Streak 5). La version 7" est toujours en vente (ci-dessous), mais l'OS n'a plus les faveurs du PDG, qui parle d'un «
marché qui n'a pas répondu à ses attentes».
Mais plutôt que de chercher le problème du côté du produit lui-même, Michael Dell a relativisé les tablettes elles-mêmes «
Dans cette industrie de 3 trillions de dollars, l'activité grand public pèse 250 milliards de dollars. Dell est beaucoup plus axé sur la fourniture d'un ensemble complet de solutions à nos clients, y compris avec ces appareils, mais nous ne nous concentrons pas vraiment sur ces périphériques».
Pour Dell, le PC n'a certainement pas dit son dernier mot, il pourrait y en avoir 2 milliards dans le monde ces toutes prochaines années. Et il serait à son goût particulièrement risqué de se couper de cette activité - une référence évidente à HP - tant elle peut générer des économies d'échelle. Quant au PC il tire un profit supplémentaire de ces nouveaux appareils «
Le poste client est en mutation. Nous avons les smartphones et les tablettes, mais ces nouveaux appareils étendent les possibilités du PC, nous ne le voyons pas du tout s'effacer».