Eu égard au mode particulier de ses mises à jour (dépendantes du bon vouloir des opérateurs téléphoniques), Android souffre d'un étage supplémentaire à sa légendaire fragmentation. Seuls les "Google phones" (nommément le Nexus One et le Nexus S) garantissent un support plein et entier d'Android à tous les niveaux.
On déplore notamment le fait que le Samsung Galaxy S reste désespérément coincé avec Android 2.1, du moins sur le territoire américain, alors qu'Android 2.2 (Froyo) est disponible depuis mai dernier, et Android 2.3 (Gingerbread) depuis début décembre, et alors qu'on attend la présentation du successeur du Galaxy S lors du Mobile World Congress qui se tiendra à Barcelone le mois prochain. En France, il est possible de mettre à jour le Galaxy S à l'aide du logiciel KIES de Samsung.
Un mystérieux internaute a proposé une explication au status quo qui règne outre-atlantique, par la voie d'un post sur le forum de xda-developers.com. Il indique violer par là-même le contrat de non-divulgation qu'il aurait signé. Selon lui, Samsung exigerait un paiement de la part des opérateurs téléphoniques en contrepartie d'une mise à jour, ce que ces derniers auraient décliné.
Samsung a répondu à ces allégations, sans toutefois présenter d'explication. Le constructeur coréen a déclaré à Phone Scoop : « Non. Samsung ne facture pas les opérateurs pour les mises à jour Froyo du Galaxy S. Nous espérons pouvoir donner plus de détails rapidement. Promis! »
Des dénégations un peu courtes, d'autant qu'elles n'expliquent en rien la situation aux États-Unis, qui est d'autant moins compréhensible que la mise à jour est bel et bien disponible pour le Galaxy S dans d'autres pays. De quoi trouver ironique le message de l'invitation de Samsung au MWC ci-dessous.
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