Après la Tegra 4 ne vient pas la Tegra 5, mais la Tegra K1. Nvidia la présente, de manière un peu grandiloquente, comme « une super-puce 192 cœurs » — il serait plus juste de la présenter comme un système sur puce doté d’un classique processeur deux ou quatre cœurs et d’une très impressionnante partie graphique 192 cœurs.
Une partie graphique qui exploite l’architecture Kepler, comme les cartes Geforce GT 6xx et 7xx destinées aux ordinateurs portables et de bureau. Avec 192 cœurs CUDA, la Tegra K1 se hisse au niveau d’une carte Geforce GT 630 de l’an dernier, quoique les contraintes thermiques et énergétiques des smartphones et tablettes réduiront sans aucun doute son potentiel.
Nvidia assure même que la Xbox 360 et la PS3, avec leurs ATI Xenos et Nvidia RSX conçues il y a tout de même huit ans, sont laissées sur place. Une comparaison qui n’est pas tout à fait vide de sens, puisque la Tegra K1 prend en charge OpenGL 4.4. De quoi, selon le fabricant, faciliter le développement simultané des versions PC et mobiles des jeux vidéo.
On retrouvera ces 192 cœurs graphiques dans les deux variantes de la Tegra K1, qui différeront par le nombre et la nature de leurs cœurs processeur. La première, qui sera la plus courante, comporte quatre cœurs ARM A15 32 bits cadencés jusqu’à 2,3 GHz et un cinquième cœur dévolu aux basses tâches. La deuxième, réservée aux configurations haut de gamme, adopte l’architecture Denver 64 bits pour ses deux cœurs cadencés jusqu’à 2,5 GHz.
Nvidia rejoint donc Apple et Qualcomm dans le cercle fermé des fabricants de puces ARM 64 bits, ou plutôt rejoindra. Selon Anandtech en effet, la Tegra K1 Denver ne sera pas disponible avant le deuxième semestre — Qualcomm aura alors déjà lancé ses puces Snapdragon 410 et la firme de Cupertino aura peut-être déjà annoncé un Apple A8. La Tegra K1 « standard » devrait quant à elle être disponible au premier semestre.