Deux jours après Apple, Nokia a rendu publics les résultats de son second trimestre fiscal, avec un point à relever : des ventes de smartphones nettement inférieures à celles de la Pomme. Nokia a instauré dans ses résultats deux catégories, les Smart Devices (smartphones) et les Mobile Devices (téléphones classiques).
Le chiffre d'affaires trimestriel s'est élevé à 13,182 milliards de dollars (-7%) avec une perte de 523 millions contre un bénéfice de 323 millions il y a un an. Sur ce trimestre, Nokia a vendu 16,7 millions de Smart Devices contre 25,2 millions sur le même trimestre de 2010, soit une baisse en volume de 34%. Au précédent trimestre il en avait écoulé 24,2 millions. Cela représentait déjà 31% de moins sur l'année précédente.
La comparaison avec l'un de ses principaux concurrents est alors sans appel. Mardi, Apple a déclaré avoir écoulé 20,33 millions d'iPhone sur le trimestre, mieux même que les prévisions des analystes. Sans préjuger d'un éventuel rebond de Nokia grâce aux futurs Windows Phone, on voit qu'en quatre ans Apple, novice en téléphonie, a réussi à dépasser, sur le segment le plus important, le principal acteur et vétéran du secteur. Le tout avec essentiellement 2 modèles à son catalogue (Nokia en compte une dizaine dans cette catégorie).
Sur les causes de cet effondrement, Nokia pointe des “tactiques tarifaires de la part de certains concurrents”, une forte demande pour les produits concurrents face aux siens basés sur Symbian et des “commandes en baisse chez les distributeurs et opérateurs”.
En annonçant la transition vers Windows Phone 7, sans proposer une alternative solide dans l'intervalle, il ne fait guère de doute aussi que Nokia a créé un trou d'air dans ses ventes. La baisse a été générale sur tous les marchés géographiques, Chine comprise, à l'exception de l'Amérique du Sud.
Les ventes de téléphones plus classiques n'apportent aucun réconfort, c'est même le contraire. Nokia en a vendu 71,8 millions contre 85,8 millions sur la période équivalente de 2010 (-16%) et 84,3 millions au précédent trimestre (-18% sur l'année précédente). Des explications similaires sont données : guerre des prix, baisse des commandes et arrivée tardive du C2 (ci-contre), un modèle équipé de deux logements pour cartes SIM (une demande croissante sur certains marchés en Afrique et au Moyen-Orient).
On trouve aussi mention, dans ces résultats, de la perception de 430 millions d'euros au titre de royalties sur la propriété intellectuelle de Nokia. Il n'est pas dit explicitement si cela est lié à l'accord signé avec Apple à la mi-juin, mais le montant est étonnamment proche de celui évalué à l'époque - 420 millions - par un cabinet d'analyse allemand (Apple-Nokia : un accord à 400 millions d'euros par an).
Sur le même sujet :
- Résultats Apple T3 2011 : tout ce qu'il faut savoir
Sur les causes de cet effondrement, Nokia pointe des “tactiques tarifaires de la part de certains concurrents”, une forte demande pour les produits concurrents face aux siens basés sur Symbian et des “commandes en baisse chez les distributeurs et opérateurs”.
En annonçant la transition vers Windows Phone 7, sans proposer une alternative solide dans l'intervalle, il ne fait guère de doute aussi que Nokia a créé un trou d'air dans ses ventes. La baisse a été générale sur tous les marchés géographiques, Chine comprise, à l'exception de l'Amérique du Sud.
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On trouve aussi mention, dans ces résultats, de la perception de 430 millions d'euros au titre de royalties sur la propriété intellectuelle de Nokia. Il n'est pas dit explicitement si cela est lié à l'accord signé avec Apple à la mi-juin, mais le montant est étonnamment proche de celui évalué à l'époque - 420 millions - par un cabinet d'analyse allemand (Apple-Nokia : un accord à 400 millions d'euros par an).
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