Des langues se délient sur la manière dont Microsoft veut aborder son retour sur les tablettes. Avant-hier, le président et directeur exécutif d'Acer expliquait que Microsoft tentait d'imposer des restrictions aux fabricants de ces futures tablettes. Il n'a pas donné plus de détails, dessinant simplement les grandes lignes de cette politique qui fait écho à la manière de procéder d'Apple “Ils veulent vraiment contrôler l'ensemble, tout le processus. Ils essaient de définir les règles”.
D'une certaine manière c'est que l'on avait déjà observé avec les Windows Phone, pour lesquels Microsoft emprunte à la fois à la stratégie d'Apple (cadrer les choses autant que possible en limitant les déclinaisons et personnalisations de son OS mobile) et celle de Google (licencier son système auprès d'une multitude de fabricants).
Trois contacts de Bloomberg ont affirmé à l'agence de presse que cette volonté de contrôle était très stricte, sinon pesante, pour les tablettes et le futur Windows. Ainsi, Microsoft demanderait à un fabricant de processeurs de ne travailler qu'avec un seul fabricant de matériels.
NVIDIA, Qualcomm, Texas Instruments, AMD ou Intel ne pourraient donc installer leur puce que dans une seule marque d'appareils mobiles. Un deuxième partenaire serait tout de même accepté, mais sous réserve qu'il utilise ces processeurs pour d'autres familles d'appareils, en l'occurrence des portables ultra-légers.
Des avantages seraient concédés aux partenaires disposés à adhérer à ces consignes, soit sur les tarifs de licence soit sur des éléments techniques. A l'inverse, le refus de suivre cette ligne, mettrait les protagonistes de côté. Cette règle ne concerne que la version mobile du futur Windows et non celle pour les ordinateurs classiques.
