La Livebox Play est maintenant en vente et l'on a vu fleurir des tests ici et là. Celui de Lyon Capitale, comme Clubic, soulignait des lenteurs excessives dans certaines opérations, comme le zapping de chaînes. Avec une vidéo pour appuyer la description du site lyonnais :
Livebox Play : test de Lyon Capitale par LyonCapitale Un contact proche de l'opérateur et au fait des éléments techniques de cette nouvelle box, nous a donné quelques explications et remis en perspective ce projet qui devait être initialement achevé à la rentrée de septembre 2012. D'abord, sur cette lenteur constatée, le temps de zapping n'est pas foncièrement tributaire de la puissance de la box, mais quasi intégralement du délai de réception du flux vidéo :
« Il faut compter entre 4 et 5 secondes pour afficher l'image de la chaîne suivante. De son côté, le son se fait entendre avant, arrivant entre 3 et 4 secondes. Un zapping rapide ne remédie pas le problème, il est bien sûr possible de changer de chaine rapidement, mais l’image mettra toujours plusieurs secondes avant d’arriver. Le constat est le même en utilisant le menu apparaissant à gauche qui permet d'aller directement sur une chaîne. Une fois cette dernière sélectionnée, il faut là aussi attendre entre 4 et 5 secondes pour la voir apparaitre. Nous avons remarqué le même délai sur trois Livebox Play différentes. »
Livebox Play : test de Lyon Capitale par LyonCapitale Un contact proche de l'opérateur et au fait des éléments techniques de cette nouvelle box, nous a donné quelques explications et remis en perspective ce projet qui devait être initialement achevé à la rentrée de septembre 2012. D'abord, sur cette lenteur constatée, le temps de zapping n'est pas foncièrement tributaire de la puissance de la box, mais quasi intégralement du délai de réception du flux vidéo :
« 80% du zapping dépend du temps d'acquisition incompressible où la box attend les infos nécessaires pour décoder un flux. En outre, Orange est le seul opérateur à avoir choisi d'utiliser le protocole FEC (Forward Error Correction). Sur des lignes ADSL de qualité moyenne, il offre une correction d'erreur plus efficace et donc une bonne qualité de TV. La contrepartie, c'est que ce mécanisme ralentit le zapping d'au moins une seconde. Orange est dans son créneau habituel : garantie de service en premier lieu, les performances et l'innovation ensuite »Autre point avancé, le critère de perception :
« Le principal problème de cette box est plutôt au niveau de la perception du temps de zapping. Il n'était pas très différent sur la précédente, voire un peu meilleur, il y a une marge de progression, mais ça ne choquait personne vu que toute l'interface allait à la même vitesse. Aujourd'hui, tout est fluide… sauf le zapping. Et la box n'essaie même pas de tricher en ajoutant des effets ou en réduisant artificiellement l'écran noir entre deux chaines. Le meilleur exemple est SFR où le temps de zap est lamentable, mais comme il y a des effets de redimensionnement et de fondu pendant l'action, on ne s'en rend pas compte. Un peu comme une application iOS qui s'ouvre en utilisant un effet de zoom sur une capture pour faire croire qu'elle est déjà lancée. Orange a juste contre elle d’être honnête… L’opérateur est aussi dans une position compliquée : répondre serait admettre qu'il y a un souci, mais dans le même temps, personne ne défend le fait qu'avec Orange, et contrairement à Free qui a un super temps de zap, on peut avoir la télé même à 3 km du DSLAM.»Notre interlocuteur nous avait également expliqué (on était alors à la toute fin 2012 dans les propos qui suivent) le challenge que représentait ce projet. Celui-ci est d'abord passé d'un sous-traitant (Technicolor) à un autre (Sagemcom) avec une remise à plat et plusieurs mois de perdus devant un planning de sortie inchangé.
« Orange, pour avancer, a pris le chipset le plus puissant, d'Intel Groveland, mais il était accompagné de nombreuses technologies maison qui n'avaient pas été encore déployées à cette échelle. Ce qui implique de roder tout cela. Toutes ces nouveautés ont provoqué pas mal de retard et obligé Orange à revoir son planning. Un certain nombre de fonctionnalités ont été repoussées à une prochaine version pour tenir la date de février. Le matériel a un beau potentiel et il est là pour durer, mais il est clairement sous exploité à l'heure actuelle. Le gain de puissance ne sert qu'à atténuer les lenteurs provoquées par le mille-feuille d'architecture et de programmes que représente le projet. Entre le hardware, le chipset, la télécommande, le middleware et l'application, ce sont autant de sociétés à coordonner…»
Livebox Play, Safari, le mode bridge
Un lecteur, cette fois, nous a fait part de ses premières observations avec sa Play tout juste reçue et Safari sur Mac.« J'ai constaté qu'il était impossible de configurer cette box avec Safari. Lorsqu'on affiche sa page de configuration en tapant "livebox" ou "192.168.1.1" on affiche la première page de la configuration, et pour aller plus loin, il faut mettre le login et le mot de passe qui sont par défaut "admin". Dans Safari c'est l'identifiant de connexion qui s'affiche par défaut "fti/*****" et il est impossible de le remplacer par "admin", on ne peut renseigner que le mot de passe "admin" ce qui donne une erreur d'identification… »Un appel au SAV d'Orange n'a rien donné, l'interlocuteur n'étant guère au fait de la nouvelle box. Enfin, il nous a été confirmé que l'on pouvait utiliser cette box en mode bridge. Mais pour le coup, la puissance de la Box rend cette configuration moins intéressante, nous explique notre précédent contact :
« Le boot est plus rapide en mode routé puisque l’authentification est déjà faite au niveau de la Livebox. En mode bridge, la box doit s'identifier auprès des serveurs d'Orange, ce qui peut prendre plusieurs secondes. »