Brian Acton et Jan Koum, les créateurs de l'application WhatsApp, possèdent et utilisent toujours leur Nokia sous Symbian S60. Ils ont aussi évidemment des smartphones plus récents, alors pourquoi garder ce genre de vieilleries ?
Voir un Nokia datant de 2009 dans les mains des créateurs de WhatsApp, cela peut surprendre et pourtant c'est bien vrai. Tim Bradshaw, un journaliste du Financial Times, a eu l'oeil et explique pourquoi ces mobiles sont encore là.
Le système d'exploitation Symbian S60 sur lequel les Nokia de Koum et Acton fonctionnent est dépassé. Nokia l'a officiellement abandonné au début de l'année. Et pourtant, il est toujours très utilisé dans certains pays, dont l'Inde, la deuxième nation la plus peuplée du monde. Ce qui a grandement contribué au succès de WhatsApp, c'est justement le fait qu'il soit disponible sur un grand nombre de plateformes différentes, dont celles qui sont délaissées par les services concurrents.
Plusieurs applications indiennes à succès confirment la nécessité d'être disponible sur tous les systèmes imaginables, y compris ceux qui ne sont plus officiellement supportés, sur un marché comme l'Inde. C'est notamment la stratégie de Hike, un concurrent de WhatsApp, et de Zomato, un service recherche de restaurants.
D'après la banque d'investissement Macquarie, le taux de pénétration des smartphones en Inde est de seulement 10 % actuellement. Moins de 5 % des Indiens utilisent la 3G et en Indonésie, le quatrième pays le plus peuplé du globe, à peine une personne sur cinq possède un smartphone.
Même en Chine plus de la moitié de la population utilise encore un bon vieux téléphone mobile pas « smart ». Une bonne nouvelle pour les fabricants qui ont ici une foule monstre de clients potentiels. Le prochain milliard de personnes à rejoindre la Toile le fera depuis l'Asie et depuis des appareils mobiles. Mais d'ici là, être présent sur les « bêtes » téléphones est une approche à ne pas négliger.
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[Via : Quartz]