Le message est manifestement passé : les temps sont durs pour les opérateurs, mis à mal par l'arrivée de Free Mobile. Ils ont justement pris rendez-vous avec Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, et Fleur Pellerin, ministre en charge du numérique, le 17 juillet.
Arnaud Montebourg
L'objectif de cette réunion est très clair : « trouver un modèle économique qui soit plus créateur d'emplois et d'investissements ». En d'autres termes, il s'agit pour le gouvernement d'offrir aux opérateurs quelques petits coups de pouce pour les aider à surmonter la crise et éviter les licenciements qui sont d'autant plus mal vus en temps de crise. Selon le journal Les Echos, plusieurs pistes seraient envisagées par le gouvernement.
L'accès aux hotlines gratuit depuis 2008 pourrait partiellement revenir au modèle payant qui primait avant cette date. Il y aurait une condition toutefois : pour qu'un opérateur puisse facturer un appel à son client, il faut obligatoirement que l'appel se déroule en France et non dans un centre d'appels à l'étranger. À terme, il pourrait y avoir des hotlines à deux vitesses, une qui resterait gratuite et pourrait être délocalisée, l'autre qui serait payante, mais française.
Autre idée, revenir en partie sur la loi Chatel : l'une des clauses prévoyait qu'un abonné sur 24 mois puisse quitter son opérateur au bout de 12 mois, en payant le quart de ce qui lui reste. Cette disposition n'est plus valable à l'heure des forfaits sans engagement, ce qui justifierait son abrogation.
Fleur Pellerin
Ces deux mesures étaient favorables aux consommateurs, beaucoup moins aux trois opérateurs historiques. Si le gouvernement actuel les modifie, ce sera d'abord une aide directe aux opérateurs, pour les inciter à maintenir les emplois.