Pour parvenir au prix plancher et symbolique de 200 $ avec 8 Go de stockage (Asus a officialisé le prix de 249 € pour la version 16 Go en France), Google et Asus ont dû faire une concession : ne pas dégager de marge sur la vente de la tablette. À l'instar du Kindle Fire, la Nexus 7 est vendue à prix coûtant pour être la plus abordable possible. Les constructeurs espèrent alors dégager des bénéfices sur les contenus.
AllThingsD révèle qu'Asus a eu seulement quatre mois pour développer la tablette demandée par Google. « Nos ingénieurs m'ont dit que c'était comme de la torture [...] Ils [Google, ndr] étaient très exigeants », a déclaré Jonney Shih, le CEO d'Asus.
Andy Rubin, le responsable d'Android, peiné par les mauvaises ventes de tablettes Android depuis leur lancement, dit avoir compris qu'il manquait des éléments à l'écosystème pour qu'il puisse connaître le succès. Google a commencé à corriger le tir hier en annonçant l'arrivée de films et de séries TV à la vente sur Google Play (lire : Google I/O 2012 : Jelly Bean, Nexus 7 et Nexus Q). « Je pense que c'était la pièce manquante », avoue Rubin.
Shih met en avant les composants de la tablette — Nvidia Tegra 3, écran IPS — pour se différencier du Kindle Fire qui est moins bien doté... jusqu'à la prochaine version qui devrait sortir deux semaines après la Nexus 7.
Andy Rubin assure qu'il y a assez de place sur le marché pour les tablettes Android des autres constructeurs. Sur le segment des smartphones, les Nexus n'ont pas cannibalisé les ventes des autres téléphones — ils ne sont d'ailleurs pas de franches réussites commerciales — mais le placement n'est pas la même — ils sont vendus assez chers.
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