L'armée américaine s'intéresse depuis longtemps déjà aux smartphones et cherche à en équiper ses soldats. De fait, les États-Unis testent activement l'utilisation de smartphones depuis le mois de juin et les résultats sont si bons que tous les soldats devraient rapidement en être équipés. Les smartphones permettent aux soldats de communiquer entre eux par textes ou images, mais aussi de remonter très rapidement des informations au centre de commandement.
L'armée raffole de ces terminaux mobiles multitâche bien moins coûteux et beaucoup plus évolués que tout ce qu'elle pourrait produire en interne. Il s'agit de véritables ordinateurs miniatures équipés de puces GPS indispensables sur le terrain et l'armée préfère acheter des terminaux déjà sur le marché plutôt que de produire le sien. En matière de constructeur ou d'écosystème, l'armée se veut agnostique : Android n'est pas privilégié, contrairement à ce que l'on pouvait penser (lire : Un robot plutôt qu'une pomme pour l'armée américaine) et l'armée dit avoir testé plus de 300 terminaux de marques différentes. L'iPhone a notamment été testé à partir du moment où l'exclusivité avec AT&T a été stoppée et où le terminal a été vendu sans blocage opérateur aux États-Unis, condition sine qua non pour une utilisation dans le monde entier.
Flickr : The U.S. Army
Tous les systèmes d'exploitation mobiles y sont passés et l'armée devrait finalement en choisir deux. L'idée est à la fois de limiter au maximum les longs développements nécessaires en cas de portage, mais aussi de conserver sa liberté et ne pas s'engager auprès d'un seul acteur. Mieux, en cas d'attaque numérique ciblée, l'armée pourra rapidement écarter l'écosystème défaillant. Tous les terminaux testés souffrent néanmoins d'un problème majeur pour l'armée : la sécurité des données n'est pas toujours garantie. C'est notamment pour répondre à cette problématique que l'armée cherche en parallèle à mettre en place ses propres réseaux téléphoniques fermés sur les champs de bataille. Autre solution avancée, cette fois côté terminal : utiliser une version modifiée d'Android qui pourrait garantir la sécurité des données.
[Via : CNN]