Android est « ouvert », jusqu'à qu'il passe dans les mains des fabricants, opérateurs et autres acteurs de la chaîne. La plupart des fabricants verrouillent ainsi le bootloader de leurs smartphones, ce petit logiciel qui amorce la séquence de démarrage : impossible dès lors d'avoir la main sur l'OS et de le bidouiller à son souhait. Quelques mois après avoir promis de mettre fin à cette pratique, HTC a mis en ligne son portail développeurs, qui contient un volet « débridage de bootloader ».
Comme tous les portails développeurs, HTCDev concentre de multiples ressources, dont le SDK OpenSense, qui permet aux développeurs de tirer parti des spécificités des matériels HTC (3D, stylet, etc.). C'est aussi sur ce site que l'on trouvera le code source des versions d'Android utilisées par chaque appareil HTC.
C'est aussi sur ce site que l'on trouvera l'outil pour débrider les bootloaders de certains smartphones HTC. Car HTC continuera à verrouiller les bootloaders de ces téléphones (HTC ne tient donc pas sa promesse, mais elle peut se justifier avec des raisons de sécurité), et fournira les moyens aux utilisateurs les plus avancés d'avoir la main sur leur appareil. Ce processus sera initié avec la gamme Sensation et l'EVO 3D : il faudra s'enregistrer auprès de HTC, accepter de perdre tout ou partie de sa garantie, envoyer l'UDID du téléphone à HTC, et recevoir en retour une clef de déverrouillage.
Une procédure qui n'est pas hors de portée pour les bidouilleurs, mais qui montre bien que HTC veut garder le contrôle de ses appareils, en gardant la trace des déverrouillages, notamment dans le cadre de la garantie. C'est en tout cas un premier pas.
