La division des recherches avancées de Motorola reste chez Google, ainsi que l'a confirmé à Re/code le PDG de Lenovo. Cette partie de Motorola travaille sur des projets assez variés et dont la concrétisation - pour peu qu'elle ait lieu - ne se fera pas nécessairement sur le court ou moyen terme.
Parmi les travaux rendus publics, il y a eu récemment le Projet Ara. Un smartphone formé d'un assemblage de modules qui pourraient être choisis ou remplacés indépendamment les uns des autres. Il y a quelques jours, Denis Woodside, le PDG de Motorola, avait donné rendez-vous à l'année prochaine pour des téléphones haut de gamme où l'on pourrait choisir la taille de l'écran et certaines fonctionnalités. À voir dans quelle mesure, certains projets partiront chez Lenovo, à défaut de la division elle-même.
[MàJ] : Google conservera bien Ara et en proposera la licence aux fabricants intéressés.
Parmi les projets plus futuristes développés par ce groupe - piloté par l'ancienne directrice de la DARPA, Regina Dugan - il y avait des tatouages électroniques. Apposés sur la peau ils pourraient communiquer des informations à des équipements électroniques situés autour de l'utilisateur, que ce soit dans le milieu médical ou d'autres, ou à usage personnel pour remplacer la saisie de mots de passe. Une technologie développée en collaboration avec la société américaine MC10.
Un cran plus loin encore, Regina Dugan avait évoqué en mai dernier des cachets électroniques que l'on avalerait tous les jours. Activés par l'acide de l'estomac ils émettraient un signal vers l'extérieur, et là aussi, parmi les usages possibles, celui de transformer votre corps tout entier en un sésame pour remplacer la saisie de mot de passe.
Dans le billet expliquant la revente de plusieurs actifs de Motorola Mobility à Lenovo, Larry Page assure que cette cession ne traduit en rien un revirement dans la stratégie de Google vis-à-vis des produits matériel. On l'a encore vu avec l'acquisition de Nest. Google laisse les smartphones aux spécialistes, car d'autres secteurs sont plus ouverts et porteurs « La dynamique et la maturité des marchés de l'informatique vestimentaire et de la domotique, par exemple, sont très différents de celles de l'industrie du mobile. Nous sommes emballés par la perspective de fabriquer de nouveaux produits étonnants pour les utilisateurs au sein de ces écosystèmes émergents. »