« Au second semestre de l'année prochaine, nous démarrerons nos activités en France. » Cette déclaration provient de Yan Ou, directeur exécutif de China Telecom Europe, qui s'était exprimé lors d'une conférence à Londres ce mois-ci.
Le futur MVNO, dont on ne sait encore rien si ce n'est qu'il arrivera au second semestre 2013, va viser les immigrés chinois vivant en France, soit 700 000 personnes. Une expansion à travers l'Europe (Allemagne, Italie et Espagne) est d'ores et déjà prévue d'ici 2014.
L'opérateur historique chinois n'est pas le seul acteur étranger à avoir des vues sur le Vieux Continent. Turkcell, un opérateur télécom Turque, implanté depuis l'année dernière en Allemagne — où la diaspora turque y est importante —, cherche également à s'étendre à de nouveaux pays d'Europe centrale et orientale.
Pourquoi un tel appétit de la part des opérateurs étrangers en ce moment ? Le Parlement Européen, la Commission et les États qui siègent à Bruxelles, sont parvenus à
un accord fin mars pour faire baisser les tarifs du
roaming (coût d'un appel à l'étranger). De plus, cet accord prévoit de laisser une place à un second opérateur sur la carte SIM destiné aux communications passées ou reçues d'un autre pays européen.
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Et Jean-Michel Huet, consultant télécom, d'entrevoir un nouveau type d'opérateur dans des propos rapportés par
Les Echos : « On peut même imaginer que certains lancent le "réseau unique", comme MTN en Afrique. Dans tous les pays où l'opérateur est présent, il n'y a plus de "roaming" international, mais un seul tarif. »
Une harmonisation qui aurait pu être réalisée par de grands groupes comme Orange ou Vodafone qui sont implantés dans plusieurs pays en Europe. Or, ceux-ci semblent prendre le chemin inverse en quittant quelques marchés. Orange a
vendu sa filiale suisse fin 2011 tandis que
Vodafone a quitté SFR.