Même si la presse spécialisée avait révélé l'essentiel des détails depuis plusieurs semaines, l'annonce du Xperia Play, premier smartphone certifié PlayStation, a été une des sensations de ce Mobile World Congress 2011.
Contrairement à ce que pourraient laisser penser les photos, l'objet est plutôt agréable à regarder et à toucher. Il est certes plus épais qu'un iPhone (1,6 cm), mais il faut dire qu'il case sous son écran 4" 854x480 px une véritable manette avec deux gâchettes L/R, un D-pad, les boutons PlayStation, et deux pads tactiles. Le mécanisme coulissant est ferme avec une bonne sensation de clic et un retour rapide sans être claquant. Bref, l'ensemble est assez plaisant.
Sony Ericsson utilise toujours sa surcouche Timescape, cette fois au-dessus de Gingerbread (Android 2.3). Elle est néanmoins plus discrète qu'elle ne le fut par le passé, et l'ensemble semble plutôt réactif (SoC Qualcomm Snapdragon MSM8255 avec un processeur 1 GHz et une puce graphique Adreno 205). Un des composants logiciels indispensables à ce Xperia Play est Playstation Pocket, une application qui devrait accueillir divers jeux issus du catalogue historique de la PlayStation et de nouveaux jeux conçus pour le système PlayStation Suite compatibles avec la PSP NGP, mais il est pour le moment vide. Au lancement du Xperia Play en mars prochain, on devrait néanmoins y trouver un jeu préchargé (on parle de Crash Bandicoot) et un catalogue d'une cinquantaine de jeux.
Gameloft, EA ou Glu ont déjà fait part de leur intérêt pour cette nouvelle plateforme, et ce sont en effet des jeux Gameloft auxquels on peut jouer sur les quelques exemplaires disponibles au Mobile World Congress. Ils ne permettent pas de tirer la quintessence du Xperia Play, mais permettent de saisir sa philosophie : les doigts sur les contrôles physiques, le jeu exploite la totalité de l'écran, sans que l'on ne recouvre le gameplay de contrôles tactiles… ou de ses mains.
On ne serait pas étonné que cette scène devienne commune : le Xperia Play cumule les avantages d'un smartphone Android plutôt bien fini avec ceux d'une petite console portable tout de même assez puissante (Adreno 205 aidant).
À mi-chemin entre un smartphone et une PSP, le Xperia Play est plutôt bien fini et se distingue immanquablement. On n'hésiterait pas à mettre une pièce sur la possibilité qu'on le croise assez souvent dans les mains des jeunes et moins jeunes, ceux-là mêmes qui ne sont pas la cible de la Sony PSP NGP, mais qui pourraient se laisser tenter par un appareil certes moins spécialisé, mais justement plus polyvalent — et avec un catalogue de jeux suffisamment conséquent pour lui éviter un destin à la N-Gage.