L'arrivée des antennes mobiles 4G prive certains logements de la télévision numérique terrestre (TNT). Pour régler ce problème dû à des fréquences trop proches — 800 MHz pour la 4G et 790 MHz pour la TNT —, de nombreuses interventions sont nécessaires. Mais les opérateurs ne veulent pas couvrir les frais seuls.
Le risque avait été minimisé lors de la vente des licences 4G, mais le problème est bien réel aujourd'hui. Dans certaines zones couvertes sur la bande 800 MHz, des foyers voient la réception de la TNT se brouiller. Alors que les opérateurs avaient pointé du doigt le risque potentiel, Éric Besson, ministre chargé de l'Industrie à l'époque, avait su les convaincre. Ce qui devait concerner uniquement 2% des logements français, d'après le gouvernement d'alors, s'avère finalement être bien plus élevé que prévu.
Le Journal du Dimanche rapporte qu'une expérimentation réalisée à Saint-Étienne, au mois d'avril, affiche un taux record de panne "avec 470 brouillages relevés pour seulement 70 antennes 4G installées". Mais voilà, selon la loi sur le paquet télécoms, les opérateurs sont chargés de financer la pose de filtres là où le brouillage perturbe la réception TV, et l'addition pourrait être salée.
Orange, SFR et Bouygues ont clairement manifesté leur refus de couvrir l'intégralité de ces dépenses et demandent au gouvernement d'assumer sa part de responsabilité concernant le traitement des interférences. L'opérateur Bouygues Telecom estime d'ailleurs que le taux potentiel de logements touchés pourraient s'élever à 20%.