L'Arcep a décidé de frapper un coup, alors que le secteur de la téléphonie est tout entier tourné vers sa concentration, le gendarme des télécoms a décidé de s'attaquer aux promesses non tenues en matière de déploiement de réseaux 3G. Tous les acteurs en prennent pour leur grade, à commencer par Free Mobile; le trublion s'était engagé à couvrir 75% de la population en 3G d'ici le 12 janvier 2015 via une « trajectoire d'investissement compatible » — visiblement, l'Arcep nourrit quelques doutes sur le sujet et a décidé d'ouvrir une enquête sur la volonté réelle de l'opérateur à atteindre son obligation. SFR va également faire l'objet d'une enquête pour déterminer si la couverture de 99,3% de la population en 3G est réalité.
Orange, SFR et Bouygues ont, en 2010, accepté de travailler à un réseau commun pour couvrir d'antennes 3G plus de 3 500 communes rurales (zones blanches), un déploiement auquel s'est joint plus tard Free Mobile et qui devait être effectif d'ici la fin de l'année 2013. Les quatre opérateurs sont sous la loupe d'une enquête, seules 25% des obligations ayant été tenues.
Orange est sujet à deux enquêtes supplémentaires, concernant la qualité de service des offres régulées pour le marché Entreprise d'une part et le service universel de l'autre. Dans le premier cas, l'Arcep a constaté une baisse significative de la qualité de service due, selon l'opérateur, à des événements climatiques. Le gendarme veut s'assurer que c'est bien le cas, et si Orange met tout en oeuvre afin d'améliorer le service. En ce qui concerne le service universel et en particulier le raccordement et le service téléphonique, l'Arcep veut vérifier si Orange respecte ses obligations, certains indicateurs de la qualité du service s'étant dégradés.