Trimestre après trimestre après trimestre, le chiffre d’affaires généré par les services internet d’Apple augmente de quelques pour cent. À tel point que si la division que dirige Eddy Cue devenait indépendante, elle pèserait plus lourd que Starbucks ou Monsanto et serait une des 200 plus grandes sociétés américaines.
Cette comparaison est complètement anecdotique, mais elle permet de comprendre à quel point la distribution de contenus a pris de l’importance dans les résultats financiers d’Apple. C’est le seul segment opérationnel d’Apple qui croit de manière continue, y compris lorsqu’on prend en compte le trimestre des fêtes.
Les ventes de l’iTunes Store, de l’App Store, du Mac App Store et de l’iBooks Store représentent ainsi 10 % du chiffre d’affaires de la société (4,57 milliards de dollars). C’est presque autant que le Mac (5,52 milliards de dollars), et dix fois plus que l’iPod dont iTunes n’était autrefois rien de plus qu’un compagnon (0,46 milliard de dollars).
Ce résultat est évidemment le reflet du succès des appareils iOS, responsables des trois quarts de l’activité d’Apple. L’App Store en est ainsi le principal contributeur, lui qui a passé la barre des 70 milliards de téléchargements. Mais de manière générale, les services internet d’Apple ont attiré beaucoup de nouveaux utilisateurs ces derniers mois : plus de 800 millions de comptes iTunes sont désormais actifs, la plupart avec une carte bancaire, contre 575 millions l’été dernier.