Le service d’écoute gratuite de Spotify financée par la publicité pourrait connaitre une restriction. L’entreprise est actuellement en pleine négociation avec les trois majors de l’industrie du disque et cherche à baisser les royalties versées aux labels. Actuellement, Spotify bénéficie d’un taux "préférentiel" de 55% pour les maisons de disques, et de 15% pour les éditeurs, donc en tout 70%. Apple Music reverse 73% en tout (dont 58% pour les labels)…
Pour obtenir le nouveau taux de 50% que Spotify vise, le service est donc prêt à faire un effort : mettre en place un système de "chronologie des médias". Un nouvel album ne pourrait être écouté que par les abonnés premium, au moins pendant un certain temps. Une « fenêtre » d’écoute en quelque sorte, à laquelle Spotify est prêt à se plier afin d’obtenir un généreux rabais sur la rémunération des labels et des éditeurs.
Les principales maisons de disques font un peu la tête, mais elles seraient prêtes à faire un effort pour ne pas se retrouver seules face à Apple. « Nous voulons que Spotify réussisse », explique sous couvert d’anonymat un responsable d’une major. Le service de streaming est lui aussi sous pression : il a impérativement besoin de renouveler les contrats qui le lie à l’industrie du disque afin de conserver son catalogue de plus de 30 millions de chansons.
Et puis malgré les pertes (173 millions d’euros l’an dernier), Spotify prépare son entrée en Bourse : les investisseurs verraient d’un mauvais œil que l’entreprise n’ait pas signé avec l’ensemble de l’industrie.