iOS 18 : la bêta 2 disponible le 24 juin avec deux nouvelles fonctionnalités (sauf peut-être en Europe)

Stéphane Moussie |

La deuxième bêta d’iOS 18 destinée aux développeurs sortira demain, lundi 24 juin. Cette date de sortie n’est pas une surprise, deux semaines s’écoulent généralement entre chaque bêta, mais elle a été confirmée par Apple à The Verge.

La Pomme a même précisé que deux nouvelles fonctionnalités allaient faire partie de cette deuxième bêta : la recopie de l’iPhone sur le Mac et les fonctionnalités avancées de SharePlay (contrôle à distance et dessin sur l’écran). Seulement, il n’est pas sûr que ces fonctionnalités soient disponibles dans l’Union européenne dès demain.

Recopie de l’iPhone sur macOS Sequoia. Image Apple.

Dans son bras de fer avec la Commission européenne autour du DMA, Apple a annoncé qu’Apple Intelligence ainsi que la recopie de l’iPhone et les améliorations de SharePlay ne seraient pas proposées aux utilisateurs européens cette année. Les utilisateurs finaux ne doivent donc rien attendre avant 2025, mais qu’en sera-t-il pour les développeurs européens ?

Quand bien même la bêta 2 « européenne » d’iOS 18 ne mettrait pas en évidence ces deux nouveautés pour les développeurs, on a vu par le passé qu’il y avait parfois des moyens de contourner les restrictions géographiques et d’activer des fonctionnalités dormantes.

La bêta 2 d’iOS 18 devrait être accompagnée selon toute vraisemblance par une deuxième bêta pour macOS Sequoia et les autres systèmes d’exploitation. Les bêtas publiques seront disponibles en juillet.

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avatar heero | 

Il faudra quand même qu’Apple trouve le bon argument pour justifier le retard « européen » car le DMA & DSA ne lui empêche absolument pas.

Et si une question de serveurs/données c’est plutôt le GDPR mais ça n’empêche pas des services comme TeamViewer &co de fonctionner en Europe 😆😆

(GDPR qui protège les données des citoyens européens, sur des serveurs européens avec des règles stricts sur le partages/traitement de données hors serveurs européens ou à des fins d’analyses, avec le consentement obligatoire pour la collecte de donnée et l’obligation de suppression sur simple demande, pour ceux qui penserait que c’est simplement ennuyer les gens avec une cookie banner par exemple :-) )

avatar Guibel | 

@heero

De la façon dont je le perçois c'est la parité de fonctionnalité qui poserait problème. Exemple : Apple Intelligence est profondément intégré dans le système, a accès au context index (donc grossièrement quasi toutes les données échangées via ton téléphone) et peut envoyer des requêtes contenant certaines de ces données sur des serveurs externes librement car Apple estime que ces serveurs et ce mécanisme de partage qu'elle a développés sont à la hauteur de ses standards en matière de vie privée.
Si demain elle est obligée de donner les mêmes accès à n'importe quelle service d'IA il y a de fortes possibilités que certains en abusent surtout si ils ne sont pas obligés de passer par l'app store officiel (même si le process de validation des apps sur ce dernier n'est pas exempt de défauts).
C'est en tout cas la seule explication légitime que je vois aujourd'hui.

avatar heero | 

@Guibel

Vu qu’Apple a dit que Apple Intelligent sera desactivable, je le vois plus comme un « service » je ne le vois pas entrer dans le cadre du DMA (digital market act) mais plutôt dans le DSA (digital service act) et ne devrait pas encore entrer dans liste des services à surveiller au vu de sa jeunesse

Sauf si oui l’imbrication dans le système iOS est trop profonde, mais Apple pourrait en fait une app installable ou non (et ça ferait du stockage en moins au passage)

Mais je penche plus sur une question de GDPR sur cette question là, à voir.

avatar FabC1608 | 

Du coup ça va être ça à chaque fois maintenant ! Les européens n’auront pas le droit aux nouveautés à cause de la guéguerre entre l’UE et Apple. Sachant que bon, je ne pense pas que ce soit la faute du DMA, Apple a probablement eu le temps de réfléchir au développement d’Apple intelligence en adéquation avec le DMA (niveau technique et juridique je parle) mais je me trompe peut être.
Bref, encore une fois c’est le consommateur qui subit !

avatar cecile_aelita | 

@FabC1608

« Bref, encore une fois c’est le consommateur qui subit ! »

+1

avatar raoolito | 

"Les européens n’auront pas le droit aux nouveautés à cause de la guéguerre entre l’UE et Apple.”
parce que d’habitude c’est different 😅 ?
50%des nouveautés et services arrivent dans un 2eme temps en europe, les USA sont toujours largement les premiers et la chine aussi.
Avant de penser des choses comme cela, verifiez quels pays pourront profiter et quand des fameuses fonctions tant attendue.
De plus, il y a une (petite) possibilité qu’en effet des regles du DSA/DMA demandent quelques verifications et que coté apple on prefere sortir d’abord les fonctions.
bref, on survivra.

avatar nico_fr87 | 

@FabC1608

Ah ben oui forcément les juristes d’Apple sont trop bêtes. Tout le monde attendait Apple au tournant sur l’IA si elle n’est pas lancée dans l’UE pour des raisons réglementaires c’est qu’il y a des vraies craintes chez Apple que ça ne passe pas. Tu crois qu’ils vont payer les amendes de bon cœur? Copilot de MS et Gemini de Google sont aussi sortis ailleurs en premier puis dans l’UE dans un second temps pour des raisons réglementaires. L’UE veut réguler, très bien, mais il ne s’agirait pas de croire que ça se fait sans contraintes sérieuses pour les boites soumises à la réglementation

avatar Patrick_C | 

@FabC1608

cela sera résolu quand Apple embauchera à nouveau des programmeurs et non des juristes et des fiscalistes.

avatar marenostrum | 

il faut créer le smartphone européen. pas besoin se plaindre dans des commentaires que personne lira. les chinois l'ont fait eux. ce qu'a obligé Apple de plein de douceur envers eux, même s'ils aiment pas les communistes.

bref y a que les rapports de forces qui marchent dans l'univers, rien d'autre.

avatar Ichigo-Roku | 

“Cette date de sortie n’est pas une surprise, deux semaines s’écoulent généralement entre chaque bêta”

Même si ça arrive qu’elles sortent un lundi ou un mercredi, statistiquement parlant elles sortent bien plus souvent les mardis que les lundis.

avatar Nico_Belgium | 

@Ichigo-Roku

Je dirai même que niveau statistique, j’attendais cette beta 2 jeudi même perso.

Pour les versions majeures il s’écoule en général 16 jours entre la beta 1 et la beta 2
=> https://www.thinkybits.com/blog/iOS-versions/

On est vraiment sur un schéma inhabituel: Apple qui annonce la beta en avance avec ses nouveautés et qui la sort 3 jours plus tôt que d’habitude.

avatar Ichigo-Roku | 

@Nico_Belgium

Merci pour le lien, je vais mettre ça en favoris.

Selon la date de sortie de la beta1, la beta2 peut sortir une semaine avec un jour férié, et dans ces cas là la beta2 sort plus tard dans la semaine.
Cette année il n’y a pas de jour férié la semaine de sortie de la beta2, donc je pense que c’est pour ça qu’elle sort plus tôt que d’habitude.
Après c’est vrai qu’ils communiquent rarement sur ça habituellement, peut-être que les fonctionnalités en question sont très attendues.

avatar koko256 | 

"(sauf peut-être en Europe)" 🍿🍿🍿
Le deuxième étant toujours moins bon on n'aura probablement pas 500 messages.

avatar Brice21 | 

On va essayer d’éviter le déferlement de commentaires en redonnant ici les informations nécessaires à la réflexion que j’ai déjà postées sous l’article précédent.

Après vous pouvez continuer à poster des commentaires paranoïaques, complotistes ou négationnistes mais vous ne pourrez plus dire que vous ne comprenez pas le rapport avec le DMA ;-)

Concernant les précautions d’Apple pour l’EU dûes au DMA en voici les raisons :

1) la clause d’interoperabilité qui forcerait les fonctions de streaming de l’écran de l’iPhone, du Shareplay étendu et les APIs d’Apple Intelligence à être rendue disponible pour Windows, Linux, Android, ChromeOS, etc. Et ceci dès le premier jour. Car à long terme Apple n’est pas opposée à cette ouverture qui bénéficierait à l’iPhone (comme iTunes, Apple Music ou iCloud pour Windows).

2) l’énormité délirante et unique au monde de l’amende possible (80 milliards de dollars pour Apple) qui paralyse littéralement tout entreprise en l’empêchant de prendre le moindre risque sous peine d’avoir un CEO voire le Conseil d’Administration révoqué par les actionnaires pour une faute aux conséquences aussi graves.

3) le manque de transparence sur le processus d’évaluation de l’EU (euphémisme puisqu’il n’y en a aucun) et le fait qu’elle refuse de rendre un jugement préalable (encore une particularité unique au monde), qui permettrait à Apple de rendre disponible ces nouvelles fonctionnalités avec une sécurité juridique.

4) le fait que dans le DMA il n’est pas précisé la durée durant laquelle l’entreprise peut rendre disponible de nouvelles fonctionnalités exclusives à son écosystème avant de l’ouvrir aux plateformes concurrentes, et à quelle échelle cette concurrence doit-elle être considérés : juste Windows et Android ? ou Linux et raspberryOS aussi, ou tous les OS exotiques et rares du marché?

Apple a surtout précisé qu’elle entrerait en discussion avec l’EU pour essayer d’obtenir leur jugement préalable et leur consentement pour rendre ces fonctions disponibles le plus vite possible, sans risquer d’amende.

Ce n’est pas du tout un chantage d’Apple mais plutôt un chantage de l’EU qui a mis une épée de Damoclès sur la tête d’une poignée d’entreprises US avec un règlement « commercial » dont l’interprétation est floue et surtout incompréhensible sur ses conséquences techniques.

Je pense aussi qu’Apple a tenu compte du contexte actuel. Ils ont appliqué littéralement le DMA, ont créé le CTF pour compenser les coûts de R&D dont les très gros développeurs d’apps (qui font plus d’un million de download) profiteront et ont mis en place un workflow de notarization qui leur permet de maintenir un minimum de contrôle et de sécurité sur les apps. Les entreprises européennes qui voulaient la totale liberté sans payer un cent à Apple alors qu’il gagnent grâce à elle des millions sont un peu déçus et le font leur lobbying à l’EU. Ça pourrait rendre l’EU un poil de mauvaise foi ;-)

avatar romain.t | 

@Brice21

Merci pour ces précisions

avatar savedje | 

@Brice21

👍 +1, explication documentée, ça fait du bien d'y voir clair ! Merci. Je ne comprends toujours pas pourquoi le modèle d'affaire d'Apple se fait en Europe. Apple devrait vendre de l'android en forme d'iPhone pour les Européens !

avatar bazino | 

@savedje

Exactement !

avatar Patrick_C | 

@savedje

euh, j’ai loupé la partie documentée: si pour vous un alignement des arguments mal dégrossis d’Apple c’est documenté (et même pas sourcé), alors ChatGPT est votre ami pour les arguments.

avatar koko256 | 

@Brice21

L'interopérabilité (mot qui n'est opportunément pas dans le dictionnaire de l'iPhone) n'est pas porter son système sur tous les OS mais expliquer le protocole pour le rendre implémentable. Apple à longueur milité pour quand Windows tirait l'avantage d'avoir un pilote fourni avec tous les périphériques d'ailleurs. Et que l'on ne me dise pas que protocole ouvert rime avec risque pour l'utilisateur, les experts en sécurité sont unanimes que la sécurité par l'obscurité est une bêtise et qu'en plus rien n'empêche d'utiliser un protocole de streaming vidéo actuel sans problèmes (et je pense que les ayant-droit ont bien plus à cœur (il semble que coeur est dans le dictionnaire par contre 😖) de protéger les flux vidéos que l'utilisateur lambda avec l'écran de son iPhone.

avatar Brice21 | 

@koko256

"L'interopérabilité (mot qui n'est opportunément pas dans le dictionnaire de l'iPhone) n'est pas porter son système sur tous les OS mais expliquer le protocole pour le rendre implémentable. "

C’est ce que je dis en parlant de rendre ces fonctions “disponibles”. Il ne s’agit pas pour Apple de devoir porter son système elle-meme sur tous les OS 😂

Pour rentrer dans le détail technique :

- le contrôle d’un appareil à distance par SharePlay nécessite l’échange de clé cryptographiques stockées dans la Secure Enclave. Pas facile pour Apple de rendre celle-ci accessible au développeurs des plateformes concurrentes sans prendre des risques de sécurité. Mais rien n’est impossible.

- le contrôle d’un iphone à distance par un Mac nécessite l’échange de clé cryptographiques stockées dans la Secure Enclave. Pas facile pour Apple de rendre celle-ci accessible au développeurs des plateformes concurrentes sans prendre des risques de sécurité. Mais rien n’est impossible.

- Apple Intelligence tourne un SLM en local et un LLM dans Apple Cloud, pour communiquer de manière sécurisée ils nécessitent l’échange de clé cryptographiques stockées dans la Secure Enclave. Pas facile pour Apple de rendre celle-ci accessible au développeurs des plateformes concurrentes sans prendre des risques de sécurité. Mais rien n’est impossible.

En gros rien n’est impossible mais il n’ont pas encore trouvé comment ouvrir ces fonctions aux tierces plateformes sans compromettre gravement la sécurité. Apple souhaite que l’EU ne les condamne pas à une amende absurde alors qu’Apple sera en train de discuter avec Microsoft et Alphabet sur un chemin d’implémentation possible. Et pour Linux et les autres plateformes OpenSource éparpillées dans des milliers de boîtes de toutes taillé, il n’y a pas vraiment d’interlocuteurs.

Bref les conséquences du flou de l’interprétation du DMA sont à l’œuvre.

avatar koko256 | 

@Brice21

Il n'y a que des clé privée (pour signature) dans l'enclave sécurisée. Aucune raison qu'elle la quitte. Voire https://developer.apple.com/documentation/cryptokit/secureenclave/p256 (le key agreement est déconseillé pour perte de confidentialité persistante mais même si on l'utilise avec une confiance aveugle dans l'enclave sécurisée c'est idem). La clé publique est facile d'accès par définition. Aucune difficulté à rendre ce genre de trucs interoperable... sauf à forcer les utilisateurs dans l'écosystème.

avatar Brice21 | 

@koko256

Oui mais le problème se situe dans le stockage de la clé privée du côté de Windows, Android, Linux, sur différents SoC qui n’ont pas tous une Secure Enclave où un équivalent. C’est de ce côté que la sécurité de la chaîne pourrait être compromise, ce qui toucherait évidemment les plateformes d’Apple.

avatar koko256 | 

@Brice21

Cette clé privée, ce n'est pas pour le chiffrement, seulement pour authentifier les deux machines et donc seulement pour les problèmes de man in the middle. Vu la proximité, un code à 4 chiffres suffit (comme sur Apple TV ou en bluetooth).

avatar Brice21 | 

@koko256

Si on peut récupérer cette clé de chiffrement qui ne serait pas suffisamment sécurisée sur Windows, Android, Linux (ou tout ce que le DMA pourrait imposer), par n’importe quelle attaque, on pourrait donc accéder au contrôle à distance d’un appareil Apple via SharePlay, ou à un iPhone à proximité ou intercepter des données échangées avec Apple Intelligence dans le Cloud, etc.

Je pense que tu devais postuler chez Apple puisque tu sembles avoir déjà toutes les solutions, t’es trop fort. Bonne chance ! On compte sur toi.

avatar koko256 | 

@Brice21

Je ne suis pas trop fort (#faussemodestie), je connais les protocoles des sécurité et la cryptographie, vous non (ou mal, comme une grande partie des informaticiens) et Apple oui et les applique. Rien dans l'interoperabilite n'empêche de faire des protocoles sécurisés.
Par contre, cela permettrait d'envoyer des iMessages depuis un PC, ou faire du FaceTime... et c'est probablement le seul problème d'Apple.
Et je n'ai aucune envie de postuler chez Apple.

avatar Brice21 | 

@koko256

"Rien dans l'interoperabilite n'empêche de faire des protocoles sécurisés."

C’est bien ce que j’ai écris « rien n’est impossible ». Il faut juste qu’Apple obtienne de l’EU la clarté sur l’étendue de l’iteroperabilite et les délais pour la mettre en œuvre.

Pour les compétence en cryptographie je vous laisse juge. Je suis le co-fondateur de Mailfence, un service d’e-mail (intégré à Mozilla Thunderbird) qui utilise PGP (ou un autre protocole asymétrique plus simple dans certains cas) pour signer et crypter les emails. J’ai aussi à mon actif Satochip une solution cryptographique de signature de transaction de cryptos avec une carte à puce qui tient lieu de hardware wallet. Et ChainComply la première plateforme de KYT qui fait l’AML sur une transaction à travers les exchanges et les blockchains.

Mais bon, je reconnais que je débute depuis 35 ans et que j’apprends chaque jours.

Et vous?

avatar koko256 | 

@Brice21

Dans ce cas, pourquoi me parlez-vous de stocker la clé de chiffrement de l'enclave sécurisée ? Je vous ai donné le lien, l'enclave sécurisée signe et fait de l'ecdh. L'aes est fait par le CPU. Il est donc possible de récupérer la clé dans la ram.
Je veux bien que vous ayez plein de projets, mais peut-être utilisent-ils la crypto en boite noire...

avatar Brice21 | 

@koko256

Ca c’est pour la partie coté Apple. Mais si vous souhaitez permettre à un PC sous Windows, ChromeOS ou Linux, de faire de même que votre Mac (vu l’obligation d’interoperabilité du DMA), il faut qu’ils mettent en place une alternative à la Secure Enclave à la sécurité identique, ce qui à ce jour n’est pas garanti dans tous les cas, avec tous les type de processeurs et tous les OS (car le DMA n’est pas clair sur l’étendue de l’interopérabilité).

Ce n’est déjà pas facile avec du software mais c’est faisable pour ce qui est des protocoles d’encryption des messageries (encore que fusionner deux protocoles n’est pas trivial). Mais ici il y a une symbiose entre SoC et OS, ce qui rend la chose un poil plus complexe.

Ca peut donc prendre du temps et le DMA n’est pas clair sur la durée durant laquelle le contrôleur d’accès peut mettre au point son ouverture. Certes rien n’est jamais impossible mais cela va demander une collaboration avec Microsoft, Google, Qualcomm, Samsung, Intel, … et je ne sais toujours pas qui pour Linux.

On pourrait donc se trouver dans une situation ou une attaque permettant a une machine sous Linux, Android ou WIndows a la sécurité de son « alternative à la Secure Enclave » compromise de prendre le controle d’un appareil Apple par SharePlay ou d’accéder à l’iPhone d’une personne. Surtout si ce n’est que du logiciel.

Pour ce qui concerne Apple Intelligence j’imagine que le risque est similaire bien que je ne connaisse pas les détails de la sécurisation entre le terminal et l’Apple Cloud. Il faudrait tout de meme éviter qu’un appareil se faisant passer pour un autre vide votre compte en banque (si Apple Intelligence permet de contrôler les app bancaire via les app intents, comme actuellement Shortcut peut le faire pour ma banque).

Il me semble donc légitime qu’Apple discute de l’interprétation de ces règles avec l’EU avant de prendre le risque d’une amende colossale de 10% de son chiffre d’affaire mondial. D’autant que l’EU cherche a tout prix a se venger d’Apple qui a le culot de ne pas se laisser malmener juridiquement.

avatar koko256 | 

@Brice21

Soit. Effectivement, vous connaissez semble-t-il la crypto des emails, mais ce n'est pas la même pour du streaming (double sens vs sens unique).
Et je pense, de part mon expertise (je ne m'étale pas sur Internet désolé donc je n'ai pas de preuve de celle-ci) qu'Apple n'a pas besoin de temps, juste de protéger son écosystème.

avatar Brice21 | 

@koko256

Je vous crois sur votre expertise, d’ailleurs ce n’est pas vraiment le sujet.

Le vrai sujet est : est-ce qu’Apple a besoin de temps pour ouvrir des API pour ces fonctions ou pourrait-elle les ouvrir immédiatement pour lancer ces fonctions en EU, en respectant à la lettre les règles du DMA ?

Je pense qu’Apple a besoin de temps pour ouvrir des API pour ces fonctions nouvelles qui entrent malheureusement dans le cadre du DMA, que pour rendre cela sécurisé Apple a besoin d’interagir avec les autres fournisseurs de services ou de matériel informatique et souhaite éviter les foudres du DMA et pour cela souhaite discuter à l’avance avec l’EU pour l’éviter tout en négociant la lancement le plus rapidement possible de ces nouvelles fonctions en EU.

Vous pensez qu’Apple ment pour punir ses clients d’EU d’avoir élu les parlementaires il y a 5 ans qui ont voté le DMA, au risque de faire baisser significativement les ventes du nouvel iPhone sur le marché Européeen et de saborder sa croissance. Qu’il suffit de publier ses API et de laisser faire tout qui veut s’en servir pour satisfaire le DMA immédiatement, sans que cela ne pose de problèmes de sécurité.

Sans vouloir influencer le jugement du lecteur, je dois noter que ce ne sont déjà plus les meme parlementaires qu’Apple punirait puisque nous venons de renouveler massivement le parlement européen…

Bref nous ne sommes pas d’accord, restons en la. D’autant que la réponse viendra très prochainement… et que j’ai toujours raison, meme si je change souvent d’avis ;-)

avatar koko256 | 

@Brice21
Effectivement nous ne sommes pas d'accord. Je ne crois pas que ce soit si long de normer et diffuser un protocole surtout qu'ils doivent utiliser une des nombreuses variantes existantes, VNC, AirPlay... (je préfère réserver le terme API au bibliothèque de programmation et aux interrogation de services web).
Je corrige une erreur factuelle (je pensais avoir été clair). Je ne pense pas "qu’Apple ment pour punir ses clients d’EU d’avoir élu les parlementaires (...)". Je pense que l'interoperabilité nuit au business d'Apple car sans, cela pousse les propriétaires d'iPhone vers les Mac. J'ai d'ailleurs eu un collègue qui avait un iPhone et un PC qui disait "quand on a un mac, il paraît, c'est génial" (j'avais déjà un mac mais je venais d'avoir un iDevice).

avatar Brice21 | 

@koko256

"Je ne crois pas que ce soit si long de normer et diffuser un protocole"

C’est la que votre avis diffère manifestement de celui des ingénieurs d’Apple. Ils pensent qu’il n’est pas raisonnable de finaliser un protocole ouvert, pour une fonction encore en développement avant 2025. D’où la demande d’examiner la possibilité d’un délais à l’exigence d’interoperabilite du DMA.

J’aurais tendance à considérer qu’ils « savent » et alors que vous ne faite que « croire ». D’où le fait que je comprends et même justifie la position d’Apple de postposer le release de ces fonctions d’un an en EU pour prendre le temps de satisfaire des exigences réglementaires qui n’existent pas dans le reste du monde.

À mon petit niveau « amateur », ayant pris la décision de mettre certains composants de Mailfence en open source, j’ai le douloureux souvenir de l’ampleur chronophage de la tâche (packaging, docimentation du code, support, gestion de la communauté, commit, etc.), même si la minuscule taille de notre entreprise n’est pas celle du géant Apple. D’expérience je sais que 10 développeurs ne vont pas 5 fois plus vite que 2. Donc la taille n’est pas toujours une solution.

Cela dit j’ai apprécié notre discussion, même si nos conclusions diffèrent. Au moins vous avez fait l’effort d’argumenter au lieu de juste m’insulter.

avatar koko256 | 

@Brice21

"C’est ce que je dis en parlant de rendre ces fonctions “disponibles”. Il ne s’agit pas pour Apple de devoir porter son système elle-meme sur tous les OS 😂"
Dans ce cas votre argument (ci-dessous) qui liste plein d'OS pour indiquer une difficulté pour Apple est bidon (allez, encore 😂😂😂)
"les APIs d’Apple Intelligence à être rendue disponible pour Windows, Linux, Android, ChromeOS, etc. Et ceci dès le premier jour."

avatar Brice21 | 

@koko256

"Dans ce cas votre argument (ci-dessous) qui liste plein d'OS pour indiquer une difficulté pour Apple est bidon (allez, encore 😂😂😂)"

Je liste quantité d’OS car il faudra déterminer une solution de stockage de clé privée différente pour chacune d’entre elles, qui garantisse la sécurité de l’ensemble de la chaîne, qui inclue les plateformes d’Apple. Ça serait embêtant par exemple qu’un iPhone soit hacké car la clé privé du côté d’un OS Linux ait été compromise. Ou que cela soit sécurisé sur Windows 11 Copilot + sur processeur Qualcomm X Elite car il disposerait d’un équivalent de la Secure Enclave mais que sur Windows 11 sur un système à base de processeur Intel la clé privé soit facile à extraire pour un malware. Etc.

Il sera nécessaire pour chaque plateforme de détailler les spécificité de l’implémentation pour qu’une API d’Apple leur ouvre la porte de l’iPhone. Ce n’est pas juste en publiant une API ouverte qu’Apple pourra garantir la sécurité des implémentation.

Allez encore 🥱

Vous avez l’air d’être un gros malin de bien mauvaise foi. Mais j’apprécie la tentative de me faire passer pour un couillon à sa juste mesure. Cela dit il faut que je vous prévienne : j’ai toujours raison, même quand je change d’avis.

avatar bazino | 

@koko256
« les experts en sécurité sont unanimes que la sécurité par l'obscurité est une bêtise »

Le passé (et pour l’instant le présent) a pourtant prouvé qu’Apple a eu raison de s’engager sur cette voie.

avatar koko256 | 

@bazino

Ils ne sont pas engagés sur cette voie. Vous avez lu cela où ?

avatar Patrick_C | 

@bazino

la voie qui leur fait mettre 3 ans à corriger une faille de sécurité ?

avatar bazino | 

@Patrick_C

Oui ils auraient pu faire plus vite, avec le nombre impressionnant qu’on a sur Mac depuis toujours !
C’est simple, pas un jour sans virus sur mon M3 !

avatar Patrick_C | 

@bazino

désolé mais régulièrement, je vois qu’entre les discours d’Apple (confidentialité donc sécurité) et la pratique, il y a un fossé. Mais j’ai décidé depuis longtemps d’être athée, donc je vous laisse à votre gourou.

avatar Titanium85 | 

@Brice21

Enfin un commentaire étayé et documenté.

Perso tant que ça reste une bêta je ne l’installe pas sur mon iPhone car certaines app ne fonctionnent plus direct (la banque postale par exemple…)

avatar Link1993 | 

@Brice21

En vrai, je comprends les points 1 à 3 (c'est un système de défense faces aux lois extraterritorials américaines), autant le point 4, ça mériterai une officialisation en effet.

avatar bazino | 

@Brice21

Oui mais grâce au DMA on peut jouer à la Gameboy en tactile. Génial 👍

avatar Brice21 | 

@bazino

Les apps iOS d’émulateurs sont disponibles partout dans le monde, le DMA ne régule que l’EU. Ce n’est pas lié même si Apple a relâché la pression suite aux enquêtes ayant abouties au DMA.

Je ne suis pas opposé aux buts fondamentaux du DMA mais à la stupidité de ses règles, au flou de leur rédaction, à l’injustice de sa mise en œuvre, qui peuvent littéralement détruire des écosystèmes vertueux. Heureusement les victime de cette persécution ne se laissent pas faire, mais c’est pas encore gagné.

Je pense qu’il y avait de meilleurs moyens de soutenir les entreprise de tech Européennes que de briser leurs concurrents étrangers et de ralentir le déploiement de l’innovation en Europe.

PS même chose pour le AI act, dont on ne réalise pas encore qu’il marque, selon moi, l’entame de la fin du déclin technologique de l’Europe qui mènera inéluctablement à sa vassalisation. Un sursaut est toujours possible mais cela tiendra plus du miracle que des conséquences d’une stratégie européenne judicieuse.

avatar Krysten2001 | 

@Brice21

Byte_order va te tomber dessus 😜

avatar Brice21 | 

@Krysten2001

Je suis terrifié. Cela dit cela fait bien longtemps que j’ai bloqué ses loghorrées, non pas que j’ai un problème avec les longs messages en général, mais comme il répète toujours les même trucs, c’est une perte de temps.

avatar Patrick_C | 

@Brice21

"3) le manque de transparence sur le processus d’évaluation de l’EU (euphémisme puisqu’il n’y en a aucun) et le fait qu’elle refuse de rendre un jugement préalable (encore une particularité unique au monde), qui permettrait à Apple de rendre disponible ces nouvelles fonctionnalités avec une sécurité juridique. "

excusez moi, je vais faire un truc illégal mais je voudrais que vous m’indiquiez si je suis du bon côté de la limite… on atteint le sommet du foutage de gueule. Si avec tous leurs obstacles pour mettre en œuvre l’obligation d’AppStore indépendants, ils ne savaient pas qu’ils avaient passé la ligne, qu’ils changent de cabinet d’avocats.

avatar Brice21 | 

@Patrick_C

"Si avec tous leurs obstacles pour mettre en œuvre l’obligation d’AppStore indépendants, ils ne savaient pas qu’ils avaient passé la ligne"

Ici on parle des conséquences de la clause d’interoperabilité du DMA. Rien à voir avec le store.

avatar Patrick_C | 

@Brice21

Ils ont donc déjà testé, ils savent comment mal faire l’application. Aujourd’hui, ils se servent de leur malhonnêteté précédente pour dire que là il ne peuvent pas prendre de risque, même sur des choses où il n’y en a pas (la recopie d’écran)

avatar Patrick_C | 

@Brice21

"2) l’énormité délirante et unique au monde de l’amende possible (80 milliards de dollars pour Apple) qui paralyse littéralement tout entreprise en l’empêchant de prendre le moindre risque sous peine d’avoir un CEO voire le Conseil d’Administration révoqué par les actionnaires pour une faute aux conséquences aussi graves. "

mais cela ne les a pas du tout paralysé dans leur application folklorique de l’obligation des AppStore alternatif.

avatar Brice21 | 

@Patrick_C

"leur application folklorique"

Ce n’est que ton avis. La justification de l’existence du DMA n’est pas de ruiner Apple ou de les forcer à faire du bénévolat. Apple a suivi le DMA à la lettre et le contraire n’a pas encore été jugé, même si Vestager laisse fuiter qu’elle va condamner (dans explications). Il faudra prouver avant qu’Apple n’a pas respecté quelles règles et pourquoi. Ce qui est loin d’être gagné, tant le DMA est stupidement rédigé.

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