iAd, la régie publicitaire d’Apple, fermera ses portes le 30 juin prochain. Dans un communiqué laconique, la firme de Cupertino annonce que les campagnes publicitaires actuelles pourront continuer d’ici là, mais qu’elle n’en acceptera pas de nouvelles.
Apple confirme ainsi l’article de Buzzfeed qui annonçait la fermeture de sa régie publicitaire, qui devrait laisser place à un système d’échange automatisé comme il en existe des centaines, le plus connu étant sans doute le DoubleClick de Google. La société ne démarchera donc plus de nouveaux clients, ni ne percevra sa commission de 40 %.
La firme de Cupertino avait investi le marché de la publicité mobile début 2010 avec l’acquisition de Quattro Wireless, le principal concurrent d’AdMob acheté par Google deux mois plus tôt. Quattro, devenu iAd, devait « réinventer la publicité mobile » selon Steve Jobs, en lui conférant « émotion et interactivité ».
Las, le soufflé est retombé bien vite. Là où Apple exigeait que les publicités ressemblent à de petites applications, allant même jusqu’à assister leur création à l’aide d’outils spécifiques, les annonceurs voulaient simplement tirer le meilleur parti de leurs budgets limités. Or Apple ne leur facilitait pas la tâche en ne leur transmettant qu’un nombre très limité d’informations sur ses utilisateurs.
Bref, iAd s’est rapidement révélé être un échec patent sur fond de choc des cultures. La régie vivotait ces dernières années avec d’exécrables bannières permettant aux développeurs de faire la publicité de leurs applications à moindre coût. iAd représentait à peine 5 % des revenus de la publicité mobile en 2015, contre près de 10 % pour AdMob et près de 40 % pour Facebook.