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Les enceintes connectées, des témoins amenés à livrer leurs secrets dans de plus en plus d'affaires

Stéphane Moussie

lundi 24 août 2020 à 12:14 • 104

Domotique

Les enceintes connectées font de plus en plus partie des appareils sondés dans le cadre d'enquêtes pour toutes sortes d'affaires. Aux États-Unis, Amazon a reçu plus de 3 000 demandes d'accès à des données d'utilisateurs au premier semestre de la part de la police (2 000 environ ont été honorées), soit 24 % de plus que l'année dernière à la même période.

Dans une affaire de meurtre qui a eu lieu en Floride en 2019, l'avocat de l'accusé a présenté des enregistrements d'enceintes Amazon Echo pour défendre son client. « Plein de gens m'ont dit "mais vous vous rendez compte que cela pourrait être la première fois que des enregistrements Alexa pourraient conduire à la condamnation de quelqu'un pour meurtre ?" En fait, j'ai pensé l'inverse, cela pourrait être la première fois qu'un enregistrement Alexa innocente quelqu'un », déclare l'avocat Christopher O’Toole à Wired.

Image Amazon

Dans une autre affaire, à la suite d'une perquisition dans un logement occupé par plusieurs personnes où de la drogue avait été trouvée, la police a pu identifier le suspect grâce à la fonction de reconnaissance vocale de l'enceinte qui permet de créer plusieurs profils utilisateurs. Les enquêteurs ont ainsi pu découvrir quel habitant avait fait des recherches vocales portant sur des stupéfiants. Dans une procédure de divorce, une femme compte sur son enceinte pour mettre à jour l'infidélité de son mari.

À mesure que les enceintes connectées trouvent leur place dans les foyers, les exemples de ce genre se multiplient. Si les enregistrements sonores constituent un (nouveau) type de preuves éclatantes, ils ne sont pas les seules données fournies par ces appareils. D'ailleurs, il est bon de rappeler que les Amazon Echo, Google Home et autres HomePod n'enregistrent pas en continu tout ce qui se dit au sein du foyer. Seules les paroles prononcées après un « Alexa… » ou un « OK Google » sont consignées dans le profil de l'utilisateur (lire : Amazon ajoute une commande Alexa pour supprimer ses enregistrements audio).

Rien que l'historique d'activité de l'enceinte est une source d'informations intéressante pour la police, qui peut ainsi déterminer plus précisément les faits et gestes d'un suspect, explique Douglas Orr, spécialiste en criminologie. Cette source s'ajoute aux données issues des smartphones ainsi que d'autres produits connectés, comme l'Apple Watch.

Aux États-Unis, un homme a tenté de maquiller le meurtre de sa femme en continuant d'envoyer des messages avec le smartphone de celle-ci après sa mort. Bien que le téléphone était toujours en activité, l'Apple Watch portée par la femme a enregistré une baisse brutale de la fréquence cardiaque au moment tragique…

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