La Norvège sera le premier pays au monde à se débarrasser définitivement de la bonne vieille technologie FM. Ce sera chose faite à partir du 11 janvier 2017, a annoncé le ministre de la Culture du pays, où la technologie de radiodiffusion sonore numérique (DAB) abrite déjà 22 radios contre 5 seulement sur la bande FM. 56% des auditeurs norvégiens écoutent déjà leurs programmes favoris sur la radio DAB et ce chiffre n’ira évidemment qu’en progressant jusqu’à l’échéance fatidique.
C’est un mouvement qui pourrait relancer le débat sur la fin de la FM dans d’autres pays, notamment en France où la radio numérique terrestre (RNT) a souffert de l’indécision des autorités, tout en étant le jouet des lobbys des groupes radiophoniques nationaux, peu pressés d’investir dans une technologie qui nécessite aussi d’acheter de nouveaux récepteurs pour les auditeurs. Les atouts du DAB sont connus : une meilleure qualité audio, des informations supplémentaires sur les émissions et les morceaux, pas ou peu de perturbations de l’écoute, un nombre de fréquences bien plus élevé que sur la bande FM…
En France, une poignée de villes a accès à la RNT, dont Paris, Marseille et Nice (des expérimentations poussées ont lieu un peu partout, comme à Lyon et à Nantes). D’ici à dire que la bande FM va y passer aussi en France dans quelques années, il y a encore un pas. Le CSA, qui gère le dossier, va lancer de nouveaux appels à candidatures destinés cette fois à des zones frontalières comme à Lille et Strasbourg. Mais le coût engendré par la double diffusion (FM et RNT) reste un handicap pour des radios à l’équilibre économique précaire.