Si les bases d'Android sont open-source, de plus en plus de ses composants sont la propriété exclusive de Google. Les fabricants peuvent y accéder, pourvu qu'ils respectent quelques conditions — et si l'on en croit le Guardian, la principale condition est de payer des frais de licence.
Selon le quotidien britannique, les fabricants doivent payer environ 75 000 $ par tranche de 100 000 téléphones utilisant les Google Mobile Services (GMS). Des frais minuscules en comparaison des 15 $ que demande Microsoft pour une licence Windows Phone, mais le fait est qu'Android n'est pas aussi gratuit que la firme de Mountain View voudrait le faire croire.
Le montant exact de la licence varie de fabricant en fabricant, selon leur poids et les accords qu'ils ont passés : Samsung et Motorola paieraient un peu moins que HTC. Les plus petits fabricants profitent d'une certaine bienveillance de la part de la firme de Mountain View, du moins jusqu'à ce qu'ils atteignent une taille critique. Une fois qu'ils dépendent d'Android, ils n'ont d'autre choix que de payer.
Car sans cette licence, il est interdit d'utiliser des applications comme Gmail ou Maps, mais aussi d'accéder au Play Store. Au final, Google gagne sur tous les tableaux : les fabricants payent pour installer le Play Store sur leurs téléphones, les développeurs payent pour y placer leurs apps, et elle perçoit 30 % des transactions et une commission sur les publicités. Sans parler des données qu'elle collecte et de l'image de marque qu'elle se forge au passage.